RNCP38541 - Diplôme national de thanatopracteur

mobiliser les membres pour remédier à la rigidité cadavérique. Réaliser une pré-désinfection du corps. Réalisation du soin de thanatopraxie : Sélectionner le site d’injection du produit biocide. Réaliser l’incision adaptée. Réaliser l’injection du produit biocide. Réaliser le drainage cardiaque ; drainage des cavités thoraco-abdominales, et de la trachée. Réaliser le méchage des orifices naturels. Réaliser les sutures sur les incisions. Positionner une prothèse dentaire éventuelle. Réaliser la ligature de la bouche. Présentation du corps : Laver le corps. Positionner les traits du visage. Poser les prothèses éventuelles et les accessoires fournis par la famille. Habiller le corps. Coiffer le corps. Présenter le corps. Gestion des risques : Utiliser les équipements de protection individuelle (EPI) réglementaires obligatoires. Nettoyer les instruments, matériels, et locaux à chaque étape du soin et à la fin du soin. Prendre en charge les déchets d’activité de soin à risque infectieux (DASRI) conformément à la réglementation. Interactions comportementales : Adopter un comportement professionnel et éthique. S’adapter aux différentes pratiques confessionnelles. Communiquer avec la famille ou les proches du défunt.

La certification Diplôme national de thanatopracteur est un titre de niveau 4 délivré par le Ministère chargé de la santé. Cette certification vise à former des professionnels capables de réaliser des soins de thanatopraxie, une technique autorisée de conservation temporaire du corps. Les thanatopracteurs peuvent exercer leur métier en chambre funéraire, en chambre mortuaire ou à domicile.

Les activités visées par la certification incluent des actes invasifs post mortem ayant pour but de suspendre le processus de décomposition du corps pendant quelques jours à plusieurs semaines, afin de retarder une inhumation ou une crémation. Ces activités incluent notamment l'injection d'un produit biocide et conservateur dans le système vasculaire et les cavités thoracique et abdominale, le drainage de la masse sanguine, ainsi que le lavage, la coiffure, le maquillage, l'habillage et la mise en cercueil du défunt.

Le thanatopracteur exerce dans une salle de préparation des corps conforme aux normes d'hygiène et de sécurité. Avant de procéder au soin de thanatopraxie, il doit effectuer plusieurs vérifications, notamment du certificat de décès pour s'assurer de l'absence de problème médico-légal et d'atteinte par des infections transmissibles. Il doit également analyser l'état du corps, repérer d'éventuelles lésions suspectes et les signaler au procureur de la République si nécessaire.

La préparation du corps comprend le retrait des prothèses fonctionnant au moyen d'une pile, l'élimination de ces prothèses selon un protocole dédié, ainsi que la mobilisation des membres pour remédier à la rigidité cadavérique. Avant de procéder au soin de thanatopraxie, le thanatopracteur doit réaliser une pré-désinfection du corps pour neutraliser la flore bactérienne présente.

Le soin de thanatopraxie consiste à sélectionner un site pour l'injection du produit biocide, à réaliser une incision adaptée, à injecter le produit dans le circuit vasculaire, à effectuer un drainage cardiaque et des cavités thoraco-abdominales, ainsi qu'à procéder à des sutures sur les incisions. Le thanatopracteur doit également positionner une prothèse dentaire éventuelle, réaliser la ligature de la bouche et effectuer un méchage des orifices naturels pour éviter que le produit ne s'échappe.

Après le soin de thanatopraxie, le thanatopracteur doit procéder à la présentation du corps en lavant, en positionnant les traits du visage, en posant les prothèses et les accessoires fournis par la famille, en habillant et en coiffant le défunt. Tout au long de ses activités, le thanatopracteur doit gérer les risques en utilisant des équipements de protection individuelle, en nettoyant les instruments, matériels et locaux et en prenant en charge les déchets d'activité de soin à risque infectieux conformément à la réglementation.

Les interactions comportementales font également partie des compétences du thanatopracteur, qui doit adopter un comportement professionnel et éthique, s'adapter aux différentes pratiques confessionnelles et communiquer avec la famille ou les proches du défunt. Enfin, en cas de retrait d'une prothèse, le thanatopracteur doit rédiger une attestation de retrait et établir un bordereau de suivi des déchets d'activité de soin à risque infectieux. En cas d'exercice en auto-entreprise, il doit également réaliser les démarches nécessaires pour obtenir une habilitation auprès de la préfecture compétente.

En résumé, ce diplôme permet d'acquérir les compétences nécessaires pour exercer le métier de thanatopracteur en réalisant des soins de thanatopraxie dans le respect des normes d'hygiène et de sécurité, en gérant les risques et en interagissant de manière appropriée avec les familles et les proches du défunt.